Quatre ouvreurs de Grimper.ch aux championnats d'Europe

Quatre ouvreurs Grimper.ch ont œuvré sur les murs des championnats d’Europe d’escalade de Villars-sur-Ollon. Et de l’avis de tous et toutes, expert.e.s et spectateurs.trices, le spectacle fut vraiment à la hauteur de la compétition et des attentes ! 

Hadrien, chef-ouvreur dans nos salles d'Echandens et de Lausanne-Beaulieu revient sur cette expérience.

« Alors moi, c’était ma première compétition internationale. On était quatre de Grimper.ch et Cheeta (notre marque de prises d'escalade, NDLR), Julien, Pierre, Robin et moi. C’est le chef-ouvreur de l’événement qui a attribué les rôles et Robin et moi on s’est retrouvés sur l’épreuve de lead (difficulté) des hommes ».

Et donc, quels sont les enjeux lorsqu’on ouvre pour une compétition internationale ?

«  Il faut respecter les directives qu'on nous transmet et auxquelles je m'attendais pas forcément. C'était hyper intéressant et j'ai énormément appris. Par exemple, il fallait que la voie de finales compte précisément 49 mouvements. Et puis sinon le chef-ouvreur donne des consignes, il choisit les couleurs, le thème comme par exemple un jump ou un no-foot. Ces éléments sont là pour le spectacle et doivent être "faciles" sur des prises relativement bonnes, dans la première partie de la voie. Et puis, la deuxième moitié, tu dois les asphyxier, pour que ça fasse le tri ».

Quel niveau pour les voies ?

« La voie de finale, c’était un 8c/8c+, à peu près. Tout l’enjeu c’est que ce soit un challenge mais que ce soit faisable par les grimpeurs alors on a profité des qualifications ou du bloc pour regarder le niveau et s’adapter. Ce que j’ai appris durant cet événement, c’est à regarder les athlètes grimper, pas seulement pour voir s’ils étaient forts mais surtout pour analyser pourquoi ils étaient forts. Par exemple, pendant les qualifs, on a remarqué que tous les grimpeurs avaient explosé au bout de 14 mouvements et notre voie de finale comptait 17 mouvements de rési. Donc on a su que c’était trop dur et on a modifié en fonction. »

C'est quoi le rythme d'ouverture ? Plutôt chill ou bien c'est le rush ?

« On a fait des grosses journées pour que tout soit prêt et calé. On commençait tôt, ensuite on regardait les grimpeurs pour connaître leurs forces, leurs faiblesses et puis on finissait tard. D’ailleurs la veille des finales du combiné, on a fini à 6h du matin. A 4h, quand je me suis retrouvé à faire des pompes et des tractions pour m’échauffer avant de grimper la voie de finale pour la caler, c’était un peu dur ».

Mais le spectacle était au rendez-vous ?!

« On a vraiment eu que des retours positifs ! Ça doit être la chance du débutant. Et puis on était une super bonne équipe. On a eu des grimpeurs qui sont venus nous voir pour nous remercier de la qualité de l’événement. Il y a même un coach qui a envoyé un mail après les championnats pour nous féliciter de la qualité et de l’excellence de notre travail. Apparemment, c’est le plus bel événement de sa carrière ! »

Comment ça se fait que quatre ouvreurs de Grimper.ch aient pu participer à cette compétition ?

« C’est une opportunité que nous avons eue et que l’on doit à notre expérience. On a la chance d’avoir de très bons ouvreurs chez Grimper.ch et puis on a un accès direct au matériel de notre marque Cheeta qui nous permet de tester des choses. En la matière, la salle de Beaulieu [à Lausanne] est un véritable laboratoire ».

Et donc, pour toi, le verdict de cette première à l’international ?

« J’ai mis le petit orteil dans cette grande machine. Et maintenant, j’ai envie de continuer ! De mettre le pied tout entier ! »

Et ça demande quoi d’être ouvreur international ?

« Pour être au niveau et tenir le rythme, il faut un entraînement spécifique. C’est presque le même engagement que les athlètes pour lesquels on ouvre. Et puis ça demande beaucoup d’expérience dans l’ouverture. Mais c’est passionnant ! »

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