On a eu la chance de pouvoir visionner en avant-première Mollo, un film sur l’une de nos grimpeuses habituées, Michelle Voss et réalisé par Thibault Lampe.

Et on ne s’attendait pas vraiment à ça. On s'était imaginé un film de grimpe avec de jolies images, des survols de falaise en drone, peut-être, des mouvs qui font tirer la langue et transpirer le spectateur lui-même, et puis des chutes, sans doute. Et il y avait de ça dans Mollo. Un peu… Mais pas seulement !

« I don’t know if it’s a climbing movie »

On avait été prévenus pourtant puisque dès les premières secondes du trailer du film, Michelle Voss s’interroge. Mais on ne s'était tout de même pas préparés à tant d’honnêteté. D’intimité même. Sans jamais que les mots ne sonnent faux.

Michelle Voss et Thibault Lampe ont pris des risques avec ce film. La jeune femme s’y met à nu, nous emmène avec elle sans pudeur, avec ses mots qui claquent parfois sur les images. Et elle n’y va pas vraiment mollo, justement. 

« It’s a story about breaking. And recovery. What happens after you rebuild. About days that crushed me* ».

Au final, durant les 20 minutes que dure Mollo, ce n’est pas la grimpe qui occupe le premier rôle. C'est le sens de la vie qui s’impose en vedette. L'escalade est belle et les images filmées et montées par Thibault Lampe sont grandioses mais la grimpe n'est qu'un moyen de se retrouver, de se trouver.

Pour sa toute première projection lors du Festival international du film alpin des Diablerets, Mollo a d’ailleurs connu un véritable succès avec 700 spectateurs présents sur place et s'est octroyé le Prix du meilleur court-métrage. 

Un projet “Vu et approuvé” par les équipes grimper.ch et dont nous continuerons à vous parler à mesure de son évolution.

*« Je ne sais pas si c’est un film de grimpe. »

**« C’est une histoire qui parle de se briser. Et de guérison. De ce qui se passe après la reconstruction. De ces jours qui m’ont anéanties. »